Épilation laser permanente : ce que vous devez savoir avant de tester
En l’espace de quelques années, la technique d’épilation laser permanente ou dite définitive s’est démocratisée. Aujourd’hui elle est utilisée aussi bien par les femmes que les hommes afin de réduire voire faire disparaître leur pilosité. Le succès de ce procédé ne se dément pas, pour autant avant de tester l’épilation laser il peut être judicieux d’en connaître les risques mais aussi les limites.
Il existe aujourd’hui une certaine confusion sur les professions capables de pratiquer l’épilation laser en France. En effet de nombreux cabinets esthétique proposent ce service en France. Pour autant, selon la législation française, l’épilation laser permanente ne peut être effectuée que par des médecins ou des dermatologues. Bien qu’un assistant compétent puisse pratiquer ce geste, celui-ci doit être effectué sous la surveillance d’un dermatologue. Ainsi, légalement une esthéticienne n’est pas habilitée à réaliser une épilation laser. En revanche, une esthéticienne peut réaliser une épilation définitive à l’aide d’un appareil moins puissant utilisant des lampes à lumière pulsée.
Nous vous conseillons avant de vous lancer, de consulter un médecin, de préférence membre du Groupe Laser de la Société française des dermatologues, comme c’est le cas pour les médecins de la clinique esthétique à Paris la Maison Marignan afin de déterminer le nombre de séances et le type de laser qu’il faudra utiliser. En effet, chaque cas est particulier, notamment à cause du photo type de la peau qui nécessitera dès lors des lasers et des réglages différents.
La lumière du laser peut-elle endommager l’épiderme ?
Nombreux sont ceux qui pensent que la lumière du laser traverse en profondeur l’épiderme, c’est une idée reçue fréquente, mais qui est fausse. En effet, le laser émet une lumière invisible qui ne pénètre l’épiderme que sur quelques millimètres. La longueur d’onde du laser est alors captée par les pigments du follicule pileux, ce que l’on appelle la mélanine. Elle endommage ainsi les fonctions du follicule et l’empêche de fabriquer du poil.
Ainsi, que le photo type de la peau soit clair ou foncé, le laser reste le même, seule la longueur d’onde diffère. Dès lors, pour les peaux claires les dermatologues utilisent dans la plupart des cas un laser de type Alexandrite. Tandis que pour les peaux métissées voire très foncées, ils utilisent un laser de type NG Yag. Enfin, il est possible d’utiliser une diode laser sur les peaux claires et foncées, celui-ci en revanche nécessite plus de séances pour obtenir une épilation définitive.
Bien que ce geste esthétique soit de plus en plus fréquent, certaines précautions particulières doivent être prises avant de commencer une séance d’épilation laser. Ainsi il est impératif de protéger la peau du soleil durant les semaines précédant la séance d’épilation laser. En effet une peau bronzée, parce qu’elle est chargée en mélanine est contre-indiquée. De même, après une séance il est déconseillé de s’exposer aux rayons ultraviolets. Fort de ce constat, l’hiver est la période idéale pour procéder à une épilation laser.
L’épilation laser permanente peut entraîner des complications.
Bien que l’épilation laser permanente soit un geste relativement anodin, l’application sur une peau sombre bronzée peut induire une production excessive de mélanine dans la peau autour de la zone traitée. Cette hyperpigmentation dans la majorité des cas est transitoire et s’estompe naturellement après quelques semaines. Dans de rares cas malheureusement l’hyperpigmentation est définitive. À l’inverse un risque de dépigmentation peut toucher non seulement le poil mais aussi les cellules produisant la mélanine de la peau. Leur destruction empêche la synthétisation de la mélanine, ce phénomène peut être temporaire si les cellules productrices de mélanine ne sont pas détruites, en revanche la dépigmentation et définitive lorsque les mélanocytes sont irrémédiablement détruits. Enfin il existe un risque non négligeable de brûlures lorsque l’appareil est mal réglé par rapport au photo type de la peau à traiter.
Le laser dépilatoire est-il cancérigène ?
Une des idées reçues les plus fréquemment évoqués et que le laser est cancérigène, ce qui est faux. En effet la longueur d’onde des lasers dépilatoires est bien supérieure à celle des ultraviolets émis par le soleil. Une exposition durable au soleil sans protection peut provoquer des cancers de la peau en détruisant notamment certains composants du corps comme l’ADN. Ce qui n’est pas le cas pour les lasers dépilatoires car le rayonnement n’est pas assez puissant et n’endommage pas les composants du corps.
L’épilation laser permanente est-elle indolore ?
La question de la douleur revient régulièrement dans les discussions concernant l’épilation laser permanente. Il n’y a pas de réponse universelle, car cela dépend de la sensibilité du patient à la douleur. S’il est vrai que le traitement génère une sensation de picotements et de brûlure légère, que l’on compare souvent à une série de petits coups d’élastique sur la peau. La plupart des patients tolèrent relativement bien ce traitement sans anesthésie. Aujourd’hui, pour les plus sensibles, il est possible de bénéficier d’une anesthésie locale topique grâce à l’application d’une crème anesthésiante. Après la séance les patients peuvent ressentir une sensation similaire à un coup de soleil, ce désagrément ne dure pas plus de 24 à 48 heures.
L’épilation laser est-elle définitive ?
Par abus de langage l’ont dit que l’épilation laser permanente est définitive. Ce qui n’est pas tout à fait vrai, les spécialistes parlent plus volontiers d’épilation longue durée. En effet, ce procédé permet de réduire le nombre de poils et leur diamètre. Il faut pour cela plusieurs séances pour arriver à un résultat acceptable. Le nombre de séances dépend de la pilosité des patients et de la zone à traiter. Des cas de repousse s’observent lors de modifications hormonales (grossesse, acné tardive, calvitie précoce…), métaboliques (prise de poids), ou médicamenteuses (arrêt d’une pilule…).
